Il m’arrive fréquemment d’être face à des clients qui n’ont jamais entendu parler de « secrétaire de rédaction ». Par ailleurs, beaucoup de structures ne voient pas l’intérêt de faire appel à un vrai secrétaire de rédaction, ce qui est, à mon sens, quelque chose de problématique dans le domaine de la communication. J’ai donc décidé d’écrire sur le sujet pour mettre en lumière certains questionnements et y répondre le plus clairement possible.
Mais, au fait, un secrétaire de rédaction c’est quoi ?
Pour répondre à cette question, il faut déjà comprendre le fonctionnement de la chaîne de production. Publier un livre ou un magazine se fait dans un certain ordre :
- Le directeur artistique conçoit l’ouvrage graphiquement en accord avec le cahier des charges établit avec le client et le reste de l’équipe.
- On fait appel à des rédacteurs / journalistes pour rédiger le contenu.
- En parallèle, on fait ce que l’on appelle la recherche iconographique pour illustrer les textes (cela est fait par le service iconographie, lorsqu’il y en a un, ou le maquettiste, et même par le secrétaire de rédaction lui-même).
- Une fois que les textes sont rédigés et validés, on les intègre à la maquette (en général cela est fait par le maquettiste).
- Puis vient l’étape du secrétariat de rédaction : les textes sont relus (orthographe, grammaire, règle typo), les informations avancées sont vérifiées, on rédige ou réécrit les titres et hors-textes et on travaille la mise en page.
- La dernière étape est la validation pour impression que l’on appelle BAT (bon à tirer) ou BAG (bon à graver) suivant la méthode d’impression choisie.
Un métier aux multiples facettes
Peu importe le domaine (édition ou communication), ou la taille de la structure, le secrétaire de rédaction est un élément essentiel dans la chaîne de production. Il est d’ailleurs assimilé journaliste, puisque qu’au-delà de la correction, il rédige, reformule, et travaille la mise en page des textes.
Garant du texte
Il est garant des textes, que ce soit sur le fond comme sur la forme. Sa mission ? S’assurer de la véracité des informations et de l’absence de fautes, bien évidemment. Mais il lui faut aussi effectuer une analyse en profondeur au niveau de l’usage du français dans le contexte.
Il doit également veiller à rendre les textes lisibles. Cela passe par ponctuation cohérente, un niveau de langage en accord avec le support. Mais, la lisibilité passe aussi par une mise en page claire et structurée des textes et de ce que l’on appelle « hors-textes » (citations, légendes, encarts, etc.). Toutes ces petites choses, lorsqu’elles sont respectées, facilitent la lecture et la rendent bien plus agréable.
Garant de la production
Au-delà des textes, le poste de secrétaire de rédaction a aussi un aspect de gestion de projet. D’ailleurs, le secrétaire de rédaction est souvent, avec le chef de projet, en lien direct avec le client. Ensemble, ils échangent sur les corrections apportées, les diverses demandes concernant l’ouvrage, et ce jusqu’à la validation finale. C’est également le SR qui gère le process en faisant le « passe-plat » entre rédacteurs/maquettistes/service icono/chefs de projets/éditeurs.
Cela demande donc une grande organisation, beaucoup de rigueur, de l’écoute et de la diplomatie. Mais cela demande surtout d’être pro-actif, et d’avoir une capacité à travailler sous pression et à flux tendu.
En clair, le secrétaire de rédaction est là comme expert du contenu et fait le lien entre les différents intervenants que ce soit les clients, le service commercial, le pôle créatif ou encore la direction du projet.
Alors maintenant vous savez !
• Un secrétaire de rédaction est assimilé journaliste.
• Notre métier ne consiste pas seulement à corriger les fautes !
• Le SR est un maillon essentiel dans la chaîne de production.
Envie de savoir plus sur le métier de secrétaire de rédaction en freelance ? N’hésitez pas à jeter un coup d’oeil à Télétravail, un atout pour le SR !, ou encore Corriger, c’est un vrai métier !